Shwing, chapiteau

Jeudi 3 juin se tenait une Assemblée Générale du Pôle Musical d'Innovation, où se jouait notamment le sort de l'association et du festival Rocktambule… François Cau


18h30, l'Ampérage. Une trentaine de personnes se rassemblent autour de Francine Claude, Gilles Rousselot (présidents du PMI) et de Laurent Ageron (directeur de Rocktambule). Lesquels prennent la parole à tour de rôle pour dresser un bilan de la situation du Pôle Musical d'Innovation et du festival Rocktambule – avec en immédiate ligne de mire, la situation financière critique dans laquelle se trouve la structure, suite à une édition 2009 ayant amené son déficit à hauteur de 100 000 euros. Si le public a globalement répondu présent sur les 24 concerts, avec néanmoins une baisse sensible des recettes en billetterie, la précédente édition de Rocktambule aura violemment accusé le coup (et le coût) de la diminution des aides publiques et de la surcharge économique entraînée par l'organisation des deux nuits électro au Summum – en dépit d'une jauge tout à fait honorable les soirs mêmes, ces deux événements ont pâti des frais logistiques demandés par le lieu (faisant écho aux déclarations de Patrick Souillot de l'association La Fabrique Opéra en ce sens : lisez l'article du Petit Bulletin. Comme le précisera ultérieurement le Commissaire aux Comptes chargé du dossier, la situation de crise n'a été connue que quelques jours avant le début du festival, et n'aura donc pu être évitée. En dépit d'un contexte pour le moins anxiogène, encore mis en abyme par la vétusté des locaux de Rocktambule (sous le joug actuellement d'inondations endémiques, histoire de rajouter un peu de piquant), les forces vives du PMI ont cherché une solution. Ont négocié avec le tribunal un plan de redressement pour faire face à la dette, désormais étalée sur dix ans – l'association est aujourd'hui en “observation“, le prochain rendez-vous avec le tribunal étant fixé fin octobre, soit quelques jours à peine après la fin de la prochaine édition de Rocktambule. Car oui, il y aura une prochaine édition du festival. Après moult concertations, son nouveau cahier des charges a été dressé en fonction de la situation. Ce qui signifie : une concentration sur huit jours, un maximum de cinq lieux de diffusion, un lieu permanent dans l'hyper centre grenoblois pour communiquer en continu sur l'événement, le retour à un chapiteau pour les grands lives fédérateurs (ce qui permettra notamment à l'association de bénéficier des recettes non négligeables de son bar) – lequel se dressera normalement à l'Anneau de Vitesse. Les axes éditoriaux tourneront autour de l'échange, la pluridisciplinarité et le revival – vastes sujets s'il en est. Pour ce qui est de la programmation, Rocktambule assure ses arrières : Le but de cette édition 2010 est de réussir à dégager au moins 20 000 euros de bénéfice – comme le précise le Commissaire aux Comptes, «Ce ne serait pas bienvenu, c'est obligatoire». Ultimes précisions sur les derniers développements de la crise : la Mairie a dégagé une aide exceptionnelle de 10 000 euros, a autorisé l'association à utiliser les aides publiques normalement dévolues au projet de Pôle Ressource du PMI, qui est par la même occasion mis en stand by pour le moment. Après avoir voté les Rapports moral, d'activités et financier de l'asso, les mains se lèvent pour statuer de la poursuite ou non de l'activité du PMI : décision est prise, à l'unanimité, de continuer l'aventure.


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Cabaret Frappé : la programmation