Cellule 211

De Daniel Monzón (Esp, 1h45) avec Alberto Amman, Luis Tosar…


Gros succès au box-office espagnol, Cellule 211, même s'il dénonce au passage les violences carcérales et la corruption étatique, est avant tout une série B à vocation divertissante. Le scénario, bien fichu, rappelle celui d'Assaut de John Carpenter, notamment quand le héros, nouveau maton en civil pris dans une émeute, finit par faire cause commune avec les détenus contre l'arbitraire de la hiérarchie à l'intérieur de la prison. Le film arrive même à incorporer à sa petite mécanique de thriller quelques notations étonnantes, comme ces terroristes de l'ETA transformés en monnaie d'échange politique auprès du pouvoir. Monzón n'hésite pas à foncer tête baissée dans la violence désespérée, quitte à forcer le trait quand ça l'arrange. Le casting est un festival de gueules cassées, sauf notre héros avec sa tronche de jeune premier, et les flashbacks le montrant avec sa copine enceinte en rajoutent dans le sentimentalisme. Qu'importe ce manque de finesse généralisée : en plein été, ce film de prison bourrin et efficace est tout à fait recommandable.
CC


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