Nouvelles assos étudiantes


Garden partyL'association Les Jardins d'Utopie n'est plus toute jeune : déjà quatre ans que leur potager devant la Bibliothèque Universitaire fournit les intéressés en légumes tout beaux, tout bios. La nouveauté, c'est que le réseau s'étend avec un « nouveau projet de jardins collectifs, plus d'équipements, peut-être un grillage et le lancement d'un compost collectif sur le campus », le tout en partenariat avec le syndicat Fac Verte et l'Effet papillon. L'association d'associations prouve bien l'importance de l'enjeu, faisant de l'inéluctable « tous au vert » un précepte de moins en moins abstrait. Concrètement, l'arrivée du compost collectif peut rendre le tri moins vain : commencer sur le Campus paraît logique, en espérant que le concept s'étende à l'ensemble de la ville dans un temps pas trop éloigné. D'après Thibaut, faire pulluler ces jardins, « c'est aussi un acte symbolique et résistant pour sensibiliser un peu les gens sur les questions d'alimentation et d'agriculture, sur la disparition des agriculteurs en France. » Voilà un projet ambitieux et qui se donne des moyens. L'association n'a en effet pas ménagé ses efforts : atelier d'écriture sur le thème de « l'utopie en marche » en 2009, atelier jardinage à l'occasion de Fête la rentrée en 2010, organisation d'un concert de soutien à l'asso en 2009 à la Bifurk (avec déploiement d'énergie impressionnant)… Pour récolter le fruit de leur jardinage, rendez-vous tous les jeudis à 13h dans les jardins devant la BU. Pourvu que ça dure !Association Les Jardins d'UtopieContact : jardins.d.utopie@gmail.comCulture d'évasion L'association Génépi est une structure nationale comptant plus de 1200 membres sur toute la France. A Grenoble, une trentaine d'entre eux s'attache à faire vivre les engagements du groupement, engagements dont nous parle Lauralie, une adhérente grenobloise : « le principe est d'aller en prison pour des interventions auprès des personnes détenues : soit en soutien scolaire, soit en atelier socioculturel. Ces ateliers regroupent un champ d'action assez vaste allant du théâtre aux jeux de société, des ateliers débats aux revues de presse. » Si le sujet des conditions de vie déplorables dans les prisons françaises a fait l'objet cette année de nombreux débats, l'action directe et humaine auprès des personnes concernées apparaît comme un engagement salutaire. Les moments d'échanges entre les bénévoles et les détenus, qui, d'après notre interlocutrice, sont toujours l'occasion d'un enrichissement mutuel, s'imposent comme des bols d'air, des moyens d'évasion pour les prisonniers. Pour sensibiliser le grand public sur les conditions de détention, l'asso organise par ailleurs des conférences et des ciné-débats sur deux moments forts : en novembre à l'occasion des Journées Nationales Prison, puis au printemps avec « Le printemps des prisons ». Pour parfaire cette noble initiative, une première approche se fait pendant la semaine avant les cycles de conférence : en échange de réponses à un questionnaire, on reçoit une crêpe. Une crêpe, cadeau symptôme d'une société qui ne va vers l'autre que si on lui tend une récompense, tare dont Génépi n'est pas victime, et c'est tout à son honneur.Association GénépiContacts : genepigrenoble@gmail.comwww.genepi.fr (site national)Rouge pailletteIl est des initiatives plus kitsch que d'autres : la Compagnie Les Ailes du Moulin en fait partie. Créée par Lauriane Bigarnet, passionnée du film Moulin Rouge, et accessoirement grande habituée des planches qu'elle fréquente depuis douze ans, l'asso s'assimile à une troupe de comédie musicale consacrée au projet d'adaptation du film Moulin Rouge. Quand elle démarre ce projet en février 2010, il mûrit déjà depuis quelques années : « J'avais monté une version très sobre de Moulin Rouge au lycée, il y a cinq ans, avec des amis plein de bonne volonté mais qui n'étaient ni chanteurs, ni danseurs. J'avais une sorte de frustration parce que je n'avais pas pu filmer ce spectacle, donc je me suis dit qu'étant sur le campus, il y aurait forcément des artistes et j'ai décidé de le remonter. J'ai mis des annonces à l'université : la motivation était le principal argument. On est aujourd'hui une dizaine. » Cette association étudiante est ainsi l'occasion pour elle de « revivre une expérience dans une visée plus professionnelle ». La compagnie, composée de chanteurs et danseurs, recherche des musiciens pour que le spectacle prenne mieux vie sur scène – et que soient intégrés des morceaux qui n'existent pas en version instrumentale. L'échéance est brève : le spectacle sera joué et filmé le 2 décembre à l'Amphidice (la salle de spectacle de l'Université). Un « vrai cabaret », avec force « paillettes, couleurs et compagnie ». Pour les décors, on joue l'économie, préférant les jeux avec la lumière et garder l'argent pour les costumes : Lauriane évoque les robes de Satine, ou la belle robe de chambre du duc. Comme dirait un des personnages du film : the show must go on.Association Les Ailes du Moulin
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