Afrique, je te plumerai


EXPOSITION / En cette fin octobre, le Musée Dauphinois nous propose un parcours didactique et engagé sur les liens développés au cours des siècles entre le continent africain et le monde dit occidental. Avec comme idée sous-jacente une dette que nous devrions à ce continent malmené. Mise en évidence nécessaire et salutaire d'une injustice mondiale criante menée par l'équipe du musée, en lien avec de nombreuses associations. En résulte une exposition découpée en trois parties. D'abord un état des lieux historique succinct, qui ne demande qu'à être approfondi par la suite. Ensuite, une présentation ethnologique et amoureuse du continent et de ses habitants, si multiples, à travers de nombreux extraits de films (plus ou moins pertinents), et surtout les photographies soignées d'Hans Silvester, parti en Ethiopie pour les réaliser. Enfin, le cœur du sujet : un dernier volet, plus politique, qui a donné son titre à l'exposition – ce que nous devons à l'Afrique. Démonstration militante richement documentée qui montre que la question, plus qu'en termes de dettes (même celle de l'Afrique, financière, devrait ainsi être supprimée au vu de ce que cette même Afrique a apporté au monde occidental – souvent contre son gré), se pose en termes de partage et de compréhension, sans jugement de valeur. Pour un « pacte international de renaissance de l'Afrique » comme le souhaite Edgard Pisani, ancien homme politique français cité dans l'exposition. On n'est pas spécialiste de ces questions, mais comme ça, on a simplement envie de dire : y'a du boulot ! AMCE QUE NOUS DEVONS À L'AFRIQUE
Jusqu'au 9 janvier 2012, au Musée Dauphinois. Rencontre avec Hans Silvester mercredi 27 octobre à 18h30.


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Au pays des humains