Fair game

De Doug Liman (ÉU, 1h46) avec Sean Penn, Naomi Watts…


Espionne pour la CIA, Valerie Plame a eu le malheur d'être mariée à un diplomate américain, Joe Wilson, qui révéla dans la presse le bidonnage des preuves sur les armes de destruction massive en Irak. Pour allumer un contre-feu, l'Agence lève l'alias de Valerie, ce qui provoque son licenciement et son discrédit. Beau sujet au demeurant : comment au nom d'une raison d'état défaillante, une vie peut être ruinée jusque dans son intimité (c'était aussi celui de L'Échange de Clint Eastwood). Fair game, pourtant, ne tire de cet argument qu'une pénible fiction de gauche hollywoodienne, avec tous les tics du genre : un excès de dramatisation, des grands sentiments en lieu et place d'une véritable réflexion, une mise en scène qui confond efficacité et précipitation. L'ordinaire du cinéma anti-Bush, un peu à la bourre pour le coup, et qu'un film comme Green zone avait largement ringardisé. Reste le couple Watts-Penn. OK, ils en font des tonnes ; mais ils donnent de la consistance humaine à ce film schématique, simpliste et dans le fond, anodin. CC


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