Retours vers le futur

Petit panorama des ciné-spectacles de la Cordonnerie. FC


Hippolyte ou avis musical sur pas grand-chose (1997) : le spectacle se repose sur 6 courts-métrages tournés par Samuel Hercule, Timothée Jolly et Frédérique Mille, dans une esthétique empruntant fortement au cinéma burlesque muet. Pour les fans de Kaamelott, on ne pourra manquer de signaler la présence de Nicolas Gabion (Bohort dans la série d'Alexandre Astier) au casting.

Demain (probablement) la jeune fille et la mer (2004) : dans une veine toujours aussi comique et inventive, basé sur un moyen-métrage au superbe sépia, le spectacle assoit l'assise poétique de la Cordonnerie, ose s'adonner à l'émotion avec un récit quasi abstrait. Un père et son fils préparent leur départ d'une usine fabricant des cœurs anti-stress, où une jeune ouvrière s'évade par la pensée. Truffé de trouvailles savoureuses, le film s'éloigne peu à peu de ses références cinématographiques pour se forger une réelle et belle identité. Le DVD peut se commander sur le site de la compagnie, avec en bonus le court-métrage Le Principe du canapé (voir encadré ci-dessous).

La Barbe Bleue (2005 - photo) : la première collaboration de Métilde Weyergans (voir interview) à un spectacle de la Cordonnerie. Comme le faisait remarquer Christophe Chabert à l'époque, Samuel Hercule passe un grand cap, tant en termes de réalisation que de montage, pour cette libre adaptation du conte de Charles Perrault où le célèbre personnage devient un serial killer des années 30. Plus de cinq ans après sa vision, on se souvient encore de la réinterprétation de la fameuse scène où Anne, ma sœur Anne ne voit rien venir, qui mêlait avec efficacité suspense et humour.

Ali Baba et les 40 voleurs (2006) : encore une fois, il s'agit de s'amuser avec un détournement de grand classique, tout en respectant sa force d'évocation initiale. Ali Baba gère une station-service avec son frère Cassim, et tous deux sont fans de westerns, genre auquel le spectacle rendra hommage avec une belle tendresse.


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