Oui, oui, le film porte bien son nom. Violent « pamphlet homosexuel », il ne lésine pas sur les scènes choquantes : sodomie, fellation, piqûre d'héroïne, et gagne ainsi haut la main sa place dans le cycle du trimestre au 102 joliment baptisé « Traversé par la mort ». Ici, celle des valeurs morales attaquées de front, ou celle des personnages voguant sur les terres de l'autodestruction. A sa sortie en 1980, la commission de censure dit à son sujet qu'il lui était apparu « comme une provocation et une agression systématiques », quand son réalisateur, Lionel Soukaz, lui concède en 2002 « une attirance un peu morbide », précisant : « chaque fois que je le vois, je suis très très mal, mais bon, c'est une sorte de thérapie ». En tous cas, l'objet intrigue. Retournement de cervelle prévu pour ce mardi 7 décembre à 20h30.