Femmes, femmes, femmes


Le Ciel est fier de lui, et il a de quoi. Grâce à lui, Grenoble est la deuxième ville la plus importante après Paris (donc, LA ville la plus importante) pour le festival Les Femmes s'en mêlent. Quatorze ans d'existence nationale, dix ans au Ciel, et des grands noms encore petits à leur passage : Feist, Cat Power, Nina Kinert… Ce festival dédié à faire connaître la création indépendante (et féminine) a donc fait ses preuves. Et le niveau élevé de l'an passé, avec une Jenny Wilson déchaînée que le public n'est pas prêt d'oublier, faisait craindre une petite déception pour cette année. Point s'en faut, l'on ne pourrait se réjouir plus : cinq soirées, treize groupes et la moitié à voir absolument. Nos chouchous, puisqu'il en faut, se produiront groupés. Mohna et Our Broken Garden nous promettent une soirée à la délicieuse mélancolie, accompagnées de pianos déprimants à souhait – nous anticipons là sur les propos des médisants prétendant qu'on ne voit au Ciel que des jeunes filles suicidaires à guitare. La soirée événement, qui est aussi la soirée de clôture, propose un double plateau d'une qualité ahurissante : avec Anika et sa voix d'outre-tombe sur des covers toutes plus originales les unes que les autres (le Yang Yang de Yoko Ono devrait devenir une référence), et Glasser avec sa post-pop électro, joyeuse et planante, allègrement parsemée de sons un peu sauvages. On n'oubliera pas la soirée électro live à la Bobine, on vous en reparlera, et on sera contents. Laetitia GiryFestival Les Femmes s'en mêlent
Du 24 mars au 3 avril 2011.


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Jeunes et fous