Tendresse sauvage


Rock & mélodrame / L'association La Niche investit une fois de plus l'espace d'exposition OUI pour un concert à la savoureuse aura indé dont elle a le secret. En tête d'affiche, on pourra profiter du son “prog love“ (ce qui ne veut pas dire grand-chose, on vous l'accorde) de Câlin, projet de rock planant et majoritairement instrumental ourdi par deux membres du groupe Rien, combat permanent de guitare et de batterie parfois arbitré par des participations vocales dont le ton parodique ne vient jamais parasiter l'efficacité mélodique décontractée du binôme. En soutien pas forcément logistique de Câlin, on pourra assister en première partie à une performance forcément barrée de La Revanche de France Fermier. Un one-woman-band d'origine locale à peine contrôlée, dont le principe est simple : se réapproprier des chansons emblématiques de chanteurs anglophones morts brutalement, en traduire les paroles littéralement en français, et les interpréter d'une voix diaphane sous tranquillisant, avec l'aide d'un clavier Casiotone. Ce qui nous donne des titres aussi vaporeux que L'amour nous déchirera encore (d'après Love will tear us apart de Joy Division), Coupe-moi le souffle (Take my breath away de Berlin), Où as-tu dormi cette nuit (Where did you sleep last night, repris en son temps par Nirvana, dont un morceau, Frances Farmer will have her revenge on Seattle, donne son nom à la formation). Comme ça, c'est sûr que ça peut faire peur. Mais la curiosité étant notre biatch, nous ne pouvons faire autrement que nous y rendre. Et vous aussi. FC Câlin + La Revanche de France Fermier
Vendredi 28 janvier à 19h, à l'espace OUI.


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