Bientôt, sur votre écran

Notre petite sélection des séances immanquables des prochaines semaines, données salle Juliet Berto par la Cinémathèque. FC


Pour rester dans une dynamique d'actu chaude bouillante, signalons que ce vendredi 4 février à 17h aura lieu la séance de restitution publique de l'inventaire des collections film de la Cinémathèque de Grenoble, l'aboutissement du travail émérite évoqué ci-dessus – pour célébrer cet accomplissement, une séance sera organisée à 20h avec la projection de deux courts-métrages locaux “historiques“ et un film surprise. Le lendemain, le partenariat entre la Cinémathèque de Grenoble et les Archives Françaises du Film connaîtra l'une de ses premières matérialisations concrètes avec la projection au long cours (deux fois trois heures, ça ne rigole pas) du serial de 1921 Le Sept de Trèfle, une œuvre scénarisée par Gaston Leroux et entièrement restaurée par les Archives.Un autre partenariat, avec Vues d'en face, le festival international du film gay et lesbien de Grenoble qui fêtera en 2011 son dixième anniversaire, se concrétisera par deux projections. Le jeudi 10 février, on pourra savourer sur grand écran le classique Un après-midi de chien de Sydney Lumet (photo), récit palpitant d'un braquage qui tourne au show télé, mené par un Al Pacino en furie ; et le jeudi 10 mars, L'aspect rose de la chose, un documentaire de Ti Yan Wong réalisé en 1980 sur la communauté homosexuelle à Grenoble – un film certes très austère formellement, mais porteur d'un point de vue et d'informations pertinentes. Pour fêter l'année du Mexique, la Cinémathèque a décidé de programmer l'un des agitateurs les plus tarés de son cinéma, Alejandro Jodorowsky. Certes d'origine chilienne, cet artiste polymorphe a néanmoins rejoint le Mexique pour y œuvrer, d'abord au théâtre, puis au 7e art, comme agitateur d'œuvres aussi puissamment psychotropes que El Topo, La Montagne Sacrée et Santa Sangre. Ce dernier film, projeté le vendredi 18 février, n'est pas le plus calme de son auteur, même s'il arrive quelques années après la bataille du Surréalisme, il n'en contient pas moins des fulgurances formelles à même de rassasier les plus exigeants et de faire défaillir les plus sensibles. Enfin, signalons un double rendez-vous featuring notre camarade Jean-Pierre Andrevon, qui prendra le temps de présenter des œuvres de science-fiction avec la passion qu'on lui connaît : le 17 février, il commencera avec le rare Croisières sidérales d'André Zwoboda, en date de 1941, le périple de deux astronautes qui reviennent sur Terre après un voyage spatial de quinze jours qui en fait a duré 25 ans sur notre planète ; et le 11 mars, il nous prendra par la main pour nous inviter à découvrir ces deux chefs-d'œuvre que sont La Jetée de Chris Marker, et son lointain remake L'Armée des 12 Singes, de Terry Gilliam.


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