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THÉÂTRE/ Cette semaine, les Barbarins Fourchus débutent leur mois consacré au théâtre contemporain, et le metteur en scène Karim Troussi s'atèle à nous faire découvrir un auteur contemporain marocain. Preview. AM


Les éclectiques Barbarins Fourchus, pour leur dernière saison à la tête du Théâtre 145 (la municipalité ayant projeté de fusionner le lieu avec le Théâtre de création afin de créer un pôle dédié au compagnies théâtrales locales), ne manquent pas d'ironie : avec l'évènement Quatre pièces en quête de public, ils décident de consacrer un mois entier au théâtre contemporain, en invitant quatre compagnies locales à présenter chacune leur création. Soit un spectacle par semaine, avec trois représentations du jeudi au samedi. Au programme, nous retrouverons la compagnie de Stéphane Müh, avec un texte du Norvégien Jon Fosse, auteur contemporain souvent monté par les metteurs en scène français. Le texte retenu, Et la nuit chante, conte les désillusions d'un jeune couple. La semaine d'après, la compagnie 3 pièces-cuisine, avec Philippe Boyau à la mise en scène, s'intéressera au Groenland, l'excellent texte de Pauline Sales, porté par une seule voix : celle d'Anne-Sophie Galinier, comédienne grenobloise souvent fascinante. Ensuite, on enchaînera avec la compagnie avignonnaise Fraction (mise en scène Jean-François Matignon), qui adapte librement un texte de l'écrivain anglais David Peace, sur le destin d'une jeune fille en pleine période Thatcher. On terminera enfin avec la compagnie lyonnaise Quincaillerie moderne, et leur spectacle Jeudi soir, écrit par Myriam Boudenia et mis en scène par Charlotte Durand, qui travaillent main dans la main. Une proposition qui, quant à elle, évoquera un bar, une roue qui tourne et, forcément, une fin de soirée.Mon vieux
À l'Espace 600, l'écriture contemporaine aura aussi droit de cité cette semaine, via le metteur en scène grenoblois Karim Troussi qui part d'un constat tout simple : si on s'amusait à dénombrer les auteurs contemporains marocains dans les publications théâtrales francophones, « les doigts d'une seule main suffiraient ». Il a donc décidé de passer commande à l'auteur Driss Ksikes, qui a écrit Œdipiades, un texte sur un père et son fils se retrouvant après le séjour en prison du premier. Mais le fils a grandi, et malgré les liens familiaux qui l'unissent à son paternel, il peine à lui trouver une place. « Au fond, Moussa et moi, on reste des étrangers l'un pour l'autre. Et ça, oui, ça me travaille. » Avec, sur le plateau, le Grenoblois Henri Thomas et le Marocain Mehdi Pyro, et Philippe Veyrunes à la scénographie (l'homme est très doué pour ça).QUATRE PIÈCES EN QUÊTE DE PUBLIC
Du jeudi 17 mars au samedi 9 avril au Théâtre 145. Programme chaque semaine en pages agenda.Œdipiades
Jeudi 17 et vendredi 18 mars à 19h30 à l'Espace 600.


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