Chez Gino

De et avec Samuel Benchetrit (Fr, 1h40) avec José Garcia, Anna Mouglalis…


Samuel Benchetrit voulait rendre hommage à la comédie italienne à travers l'histoire rocambolesque de ce pizzaiolo de Bruxelles qui s'improvise mafieux dans un faux documentaire pour récupérer l'héritage de son oncle italien. À l'arrivée, l'amateurisme du film dans le film déborde sur la mise en scène de Benchetrit : image dégueu, son plat et à peine mixé, effets nanardeux (le massacre du chat en peluche). C'est en soi une insulte au travail soigné et précis de Germi, Risi, Scola, etc. Mais Chez Gino n'est, en plus, jamais drôle, plombé par des acteurs à l'ouest (Mouglalis, qui glousse et grimace, provoque l'embarras) et un manque constant de rigueur et de rythme. Rappelons-le encore et encore : faire une comédie, ce n'est pas filmer n'importe comment des gens qui font n'importe quoi. CC


<< article précédent
Bonobos