Destination finale 5

De Steven Quale (EU, 1h32) avec Nicholas D'agosto, Emma Bell…


De toutes les sagas horrifiques contemporaines, Destination finale est sans doute la franchise avec le cahier des charges le plus flemmard : après un gros accident inaugural, on enchaîne à un rythme métronomique les morts les plus absurdes possibles, jusqu'à l'éradication souvent totale de tout le casting – ah, et pour les opus les plus narrativement démunis (celui-ci, par exemple), on peut se payer l'apparition du croque-mitaine joué par Tony Todd, afin d'expliquer que « la mort n'aime pas être bernée » (sic). Dans ce cinquième volet comme jamais, on fait rimer ludisme avec sadisme, sans ces sursauts d'humour qui empêchaient jusque-là les films de la série de tomber totalement dans un cynisme glaçant à la Saw. Les personnages ne sont que des pantins désincarnés, ahanant avec un sérieux papal les règles mythologiques débiles de la série. De l'agressivité d'une 3D uniquement vouée à nous balancer des objets et de la barbaque à la tronche, à une pirouette scénaristique finale sympa mais vaine, Destination finale 5 n'est qu'un bidon de lessive sans aucune âme. FC


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L’ivresse du pouvoir