En terres reculées


SOIRÉE/ « Notre pays rural » : en tête de gondole de leurs références, citées sur leur site ; juste avant The Ramones, Antonin Artaud ou encore l'art brut (oui, ça brasse large), on retrouve ainsi la Drôme des cinq musiciens de Cowbones. Pourtant, leur musique n'a rien de bien rurale, dans ses sonorités éparpillées jouant de la rupture et des embardées sonores. Du bruit à même de faire frémir la campagne bucolique et familiale pas forcément habituée au rock garage de cet acabit (quoi que !). C'est donc ça les Cowbones : les instruments habituels (guitares, synthé, batterie…) maniés par des gars qui n'ont pas peur d'envoyer le pâté. Vu le rendu studio, énergique, primitif et crade tout juste ce qu'il faut, le rendu scénique se doit d'être volumineux. On verra jeudi soir, pour la première soirée de la saison à Eve. Une soirée où sera aussi projeté The American Astronaut de Cory McAbee : un western spatial inédit en France, à l'esthétisme noir et blanc soigné, et au pitch complètement barré faisant intervenir une femme miniature, un chat, ou encore un méchant très méchant. Un western spatial donc, mais surtout musical au sens littéral du terme : ça chante, beaucoup, sur une musique très Amérique profonde accentuant le contraste entre les films musicaux habituels, plus pop. Le premier interlude musical, Hey boy, hey boy, est ainsi savoureux : notre astronaute est confortablement installé sur le trône, quand soudain, deux hommes on ne peut plus rustiques viennent lui apporter un message, en chantant, et en dansant de façon… particulière. Comme s'ils écoutaient les Cowbones en somme. AM"4...3...2...1...BANG ! BANG !"
Jeudi 8 septembre à partir de 18h (film à 19h30, concert des Cowbones à 21h), à Eve. Gratuit.


<< article précédent
L’image en marge