Beauty

D'Oliver Hermanus (Afrique du Sud, 1h39) avec Deon Lotz, Charlie Keegan…


À Cannes, Beauty a obtenu la Queer palm récompensant le meilleur film gay, toute sélection confondue. Certes, il est effectivement question d'un quadragénaire, marié et père de famille, qui de temps en temps se réunit avec ses potes pour faire des petites partouzes confidentielles entre amis ; certes, il tombe amoureux d'une gueule d'ange de 23 ans et se met à le suivre partout sans oser lui avouer ses sentiments ; et certes, tout cela se terminera par une scène bien rude et raide où se mêlent impuissance, violence et haine de soi. Gay, le film l'est d'évidence. De là à dire qu'il est bon… Hermanus, dès le premier travelling, semble avoir mis les deux pieds sur le frein, et cette lenteur inexplicable contamine la totalité du film, la filature antonionienne centrale étant au bas mot interminable. S'il se rattrape dans ses moments choc, difficile de ne pas voir dans Beauty un court-métrage artificiellement gonflé où le réalisateur se regarde complaisamment filmer. CC


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"The Artist" : bof