« D'autres formes de partenariat »


Du côté des universités, l'argumentaire est rodé, diffusé via communiqué. Il ne s'agit pas de remettre en cause Eve, « lieu d'animation, de culture, de rencontre et d'engagement incontournable pour les étudiants grenoblois », mais de constater que « les difficultés organisationnelles et financières rencontrées ces dernières années montrent que des ajustements doivent probablement être opérés sur ces aspects de gestion du bâtiment et des services associés » – des difficultés que l'association Éponyme réfute catégoriquement (voir ci-contre).

Concrètement, le Pres souhaite trouver, en concertation avec tous, « un mode de fonctionnement qui puisse allier plus facilement et efficacement l'implication et la responsabilisation des acteurs étudiants avec l'engagement de l'institution universitaire dans ce domaine ». Comprendre qu'il désire reprendre la main sur Eve, notamment sur le volet financier. Car la délégation de service public confiait la gestion totale du lieu aux étudiants. Or, pour le Pres, ces derniers ne sont pas censés développer une activité de cafetier, d'où le souhait de voir un opérateur privé entrer dans le jeu – le Crous sans doute. « Comme on peut le comprendre, la gestion administrative, financière, technique et juridique de l'ensemble est d'une lourdeur (particulièrement pour des étudiants et le temps qu'ils peuvent y consacrer pendant leurs études) et d'une complexité qui pourraient expliquer une partie des difficultés notables rencontrées à plusieurs niveaux ces dernières années » explique le Pres. « Au regard à la fois de cette réussite et de ces difficultés, les présidents d'université ont décidé de ne pas lancer en l'état une nouvelle procédure de DSP à partir de la fin de l'actuelle, février 2012, mais d'étudier également d'autres formes de partenariat et conventionnement qui pourraient apparaître mieux adaptées pour tout le monde, répartissant mieux les responsabilités, les charges et moyens, et permettant de continuer à mettre en œuvre et développer ce fleuron de la vie étudiante locale. »


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Un monstre à Paris