L'Italie qui tremble


Evénement / Enfin débarrassée de la sinistre clique gouvernementale berlusconienne, la scène artistique italienne va-t-elle sortir du marasme dans lequel on l'a laissé pourrir ? Rien n'est moins sûr. Toujours est-il que le cinéma italien continue d'exister, même marginalisé. Et ses Rencontres grenobloises nous en défrichent annuellement les plus récents et pertinents représentants. Si cette édition revêt une nouvelle ambition dans sa forme, elle reste dans la même ligne éditoriale : (re)mise en avant de films sacrifiés par une distribution française (ou locale !) peu amène, quête de petits bijoux dans divers festivals, partenariat avec différentes structures pour faire émerger du patrimoine peu connu, suivi d'auteurs… autant d'éléments qui s'ajoutent bien évidemment à une part de subjectivité dans les goûts des programmateurs, sans orienter le regard ou privilégier tels mouvements, mais avec la volonté d'offrir un panorama éclectique de la création contemporaine. Pour ce faire, le public peut se partager entre une compétition composée de films inédits, des œuvres jeune public, des rétrospectives focalisées cette année sur les cinémas du Sud et sur deux acteurs immenses, incarnations fascinantes du meilleur du cinéma italien d'hier (Gian Maria Volonté) et d'aujourd'hui (Toni Servillo), et bien évidemment le traditionnel ciné-concert d'ouverture. Cette année, les jazzmen contrebandiers du Johnny Staccato Band se frottent au Salomé de Carmelo Bene (photo), œuvre frondeuse des années 70, pop et surréaliste à s'en éclater la rétine…  
François Cau

Rencontres du cinéma italien
Du 18 au 29 novembre, lieux divers
Détails de la programmation en pages agenda

 


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