Sweet Jane


POP FOLK / Fidèle à sa réputation qui lui colle à la peau comme le sparadrap du capitaine Haddock, le Ciel nous dégote une fois de plus une charmante demoiselle musicienne pour terminer l'année en beauté (au sens propre comme au figuré). Son nom : Inga Liljeström. Son CV : une Australienne d'origine finlandaise récemment venue s'installer en France, où elle est quasiment inconnue – bien qu'elle soit déjà la maman de six albums. Depuis la fin des années 90, elle a donc eu le temps de développer un univers particulier, qui rappelle tour à tour celui de PJ Harvey, Shannon Wright ou encore Björk. Un univers foisonnant comme l'illustre parfaitement, tant visuellement (la pochette très alternative-arty) que musicalement (une pop folk aux mille couleurs), son Black Crow Jane. Un dernier disque en date qui se fait donc doux (Drowing Song), rugueux (The Rain and the Sea), voire carrément énervé (Bloodstain). Mais plus que pour ses qualités harmoniques (plaisantes, il est vrai) et littéraires (de la poésie élégante qui parle beaucoup d'amour), c'est surtout par sa voix qu'Inga Liljeström séduit. Il n'y a qu'à écouter Wildest Horse, le titre qui clôture magistralement l'album : sur une mélodie minimaliste, et ce malgré une persistante impression de déjà-vu, son timbre chaud, aérien et élancé, fait des merveilles. Alors, on la croit sans broncher quand elle nous dit que son cœur est plein de colombes.
AM


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Une soirée d’enfer