S'amuser au musée

Nathan et Chloé s'ennuient à la maison. Le remède, amenez-les dans les musées, la plupart d'entre eux proposent pendant les vacances des activités ludiques et interactives. Une bonne façon de susciter curiosité et intérêt. RLR


Avec « Dessine-moi un éléphant » au Musée Dauphinois, les petits princes et princesses se retrouvent à une table à dessin où, sur la base de textes anciens, ils sont invités à exprimer leurs visions du mystérieux pachyderme. Une bête fantastique qui mobilisa chez les artistes les représentations les plus fantasmagoriques, comme l'on peut le voir dans l'exposition Hannibal et les Alpes. Hannibal, le chef légendaire des légions carthaginoises à « La conquête de Rome », c'est le titre du scénario que devront résoudre des pré-ados confrontés à des armés de centurions sur un plateau de jeu de stratégie et de simulation. La paix reviendra dès les vacances de printemps lors d'ateliers pacifiques au jardin. En dépit d'un intitulé qui résonne comme une règle de grammaire « Un vitrail, des vitraux », l'animation du Musée de l'Ancien Evêché vibre de lumière et de couleurs. Après une visite des « portails lumineux » de la Cathédrale et de l'église St Hugues, les jeunes verriers conduits dans la salle de pédagogie sont amenés à reproduire sur une plaque de plexiglas un dessin qui, de touche en touche de peinture vitrail, va se métamorphoser en un subtil trompe l'œil joueur de transparences.

Peindre ou plier

Dans la série pour un éveil sensible à l'art, le Musée de la Houille blanche de Villard-Bonnot s'appuie sur les motifs de style art nouveau qui ornent la Maison Bergès et propose un atelier de peinture intitulé « Luxuriant végétaux et animaux fantastiques ». Par ailleurs, les plus petits ont rendez-vous pour une cérémonie baptisée « Secrets de la fabrication du papier » d'où ils repartiront en initiés avec leur feuille à peine sèche. Sur ce même thème du papier, le musée Hébert de La Tronche joue l'exotisme japonais de l'art du pliage à plat. Un art de l'origami qu'enseigne Noriko Thouvenin aux juniors et qui a déjà permis lors des précédentes vacances d'hiver de réaliser pochettes à couverts et décors de table. Enfin, le musée de Vizille, riche de la collection de faïencerie patriotique, fait intervenir la céramiste Valérie le Métayer qui poursuit à la Tronche la tradition d'un artisanat régional remontant en Isère jusqu'au XVIIIe siècle. A partir d'un carreau de faïence, l'apprenti entre 10 et 14 ans est guidé dans la réalisation, choix du motif, brouillon, poncif et dessins, la céramique sera ensuite cuite dans un four et disponible quinze jours plus tard à l'accueil du musée. Il sera alors temps de reprendre le chemin de l'école.


<< article précédent
Akram Khan - annulation des représentations de Gnosis et de Desh