DANSE / Soirée on ne peut plus contemporaine cette semaine à la Rampe avec un double programme de Carte Blanche, compagnie norvégienne de danse contemporaine. Cette dernière, réputée pour tisser des liens avec des artistes très différents, s'est cette fois-ci intéressée à deux chorégraphes israéliens : Hofesh Shechter et Sharon Eyal. Le premier, véritable star internationale de la danse contemporaine depuis quelques années, sera à l'honneur avec Uprising, pièce pour sept danseurs masculins inspirée des émeutes dans les banlieues françaises en 2005. Un projet audacieux pour un rendu court (moins de trente minutes) plus aseptisé et moins novateur que le propos ne pouvait le laisser penser, même si une force brute hypnotique se dégage de l'ensemble – Shechter a notamment travaillé avec le chorégraphe belge Wim Vandekeybus, ce qui transparaît dans son travail. Quant à Killer Pig, œuvre pour six danseuses de la chorégraphe Sharon Eyal, elle surprend plus, notamment dans l'image qu'elle renvoie du corps, ici ouvertement androgyne (face à celui des mâles hypertestostéronés de Uprising), presque robotique dans certains tableaux. Un regard décalé sur la féminité, qui tranche avec l'approche d'une partie des chorégraphes. AM
Uprising & Killer Pig
mardi 20 mars à 20h, à la Rampe (Échirolles)