Une table ronde. La littérature n'est pas que fiction. Elle peut ainsi se confronter au réel, ce qui en dérange d'ailleurs plus d'un – on se souvient de la polémique en 2010 entre Claude Lanzmann et l'écrivain Yannick Haenel, accusé par le premier de trahir la mémoire du résistant polonais Jan Karski dans son roman du même nom. Dans le cadre du Printemps du livre, plusieurs auteurs invités évoquent ainsi frontalement dans leurs œuvres le monde d'aujourd'hui et les conflits qui l'émaillent. Une table ronde sera donc organisée autour de la question de "la littérature sur la ligne de front" avec l'Américain Theo Hakola (photo), le Mexicain d'origine catalan Jordi Soler, l'Irlandais Robert McLiam Wilson et le Français Patrick Deville. Les quatre témoignant à leur façon des bouleversements contemporains à l'image de Patrick Deville qui, avec Kampuchéa, livre un récit brillant sur les 150 dernières années du Cambodge, en passant notamment par la période sanglante des Khmers rouges.
La littérature sur la ligne de front, samedi 31 mars à 11h, bibliothèque du centre-ville
Du théâtre. Magali Mougel, l'une des rares représentantes des écritures théâtrales pour cette édition, dévoilera Erwin Motor, Dévotion : une pièce prenant pour cadre une usine de sous-traitance automobile où travaille une ouvrière exploitée mais dévouée. Une critique féroce de la société d'aliénation qui sera lue par l'équipe de Troisième bureau, collectif grenoblois qui essaie de promouvoir à l'année les nouvelles écritures et les nouveaux auteurs du théâtre contemporain.
Erwin Motor, Dévotion, lecture samedi 31 mars à 19h, bibliothèque du centre-ville.
Pour les plus jeunes. Le Printemps du livre s'intéresse aussi à la littérature jeunesse, en invitant une douzaine d'auteurs de romans jeunesse. Un parti pris porteur de sens, qui permet ainsi de défendre une littérature exigeante pour tous. Plusieurs évènements seront aussi proposés aux plus jeunes, comme des spectacles, lectures, ou projections de films.