C'est une sacrée brochette de groupes féminins que nous offre le Ciel sur un plateau pour la quinzième édition du festival des Femmes s'en mêlent. On pourrait voler le bon mot de Dee Dee, fondatrice des Dum dum girls, et parler d'«une armée de Jedi en talons aiguilles » débarquant fièrement sur nos terres. Une arrivée en masse dont la diversité n'a manifestement pas fini de nous étourdir… Pour accompagner ce mercredi les diablesses américaines popisantes menées par la précitée Dee Dee, un vent chaud venu d'Angleterre : Beth Jeans Houghton & the Hooves of Destiny. Peu effrayée par les expérimentations en tous genres, la bien jeune demoiselle s'autorise les mélanges les plus improbables, toujours liés par sa voix – qu'elle a la chance d'avoir grave et fort adaptée à la grandiloquence des circonvolutions mélodiques qu'elle semble apprécier. La clôture du dimanche nous réserve quant à elle ses plus beaux joyaux de mélancolie de l'année : lyrisme et cordes à foison, envolées vocales enlacées dans des harmonies au piano à même de nous tirer les quelques larmes habituelles. Derrière cette description un brin péremptoire : Thus/Owls, et My brightest diamond, qui peut s'enorgueillir plus que jamais de sa « pop de chambre » à l'élégance revendiquée. Un dernier conseil : manquer la soirée du jeudi apparaît comme une mauvaise idée pour qui se veut amateur de synthés revisités (Masquer pourrait faire mouche), ou des voix fragiles mais mutines (Dillon pourrait séduire !).
LG