L'artothèque Kateb Yacine expose (jusqu'au 21 avril) des photographies extraites de plusieurs séries réalisées par Géraldine Lay. Mélangées sans grande recherche de sens, elles se donnent à voir avec la cohérence inhérente au travail de la photographe : chacune représente une certaine indifférence vis-à-vis de l'objectif photographique. Nord de la France ou nord de l'Europe, l'artiste balade son regard dans les terres froides et saisit l'absence d'un personnage placé au centre du cliché. Là une femme dans un café absorbée par une communication téléphonique, ici une jeune fille dans un bus, dont l'attention semble partagée entre les paysages visibles par la vitre et d'autres plus intérieurs. Des êtres qui se moquent bien de l'image qui nait sous le clic de l'appareil et constituent des sujets fantomatiques pour une approche qui l'est tout autant et qui semble répondre à un double principe : rester invisible et capturer le banal.
LG