Cinéma sans quartier


Pour la 30e édition (déjà !) de leur cinéma de quartier, les Barbarins fourchus reviennent à leurs amours premières : le film de kung-fu et le western italien. Et placent d'emblée la barre très haut avec La 36e chambre de Shaolin (photo), chef-d'oeuvre incontesté des studios Shaw Brothers. Réalisé en 1978 par un Liu Chia-liang en état de grâce, le métrage suit les traces d'un jeune étudiant rebelle à l'autorité Mandchoue (Gordon Liu), réfugié dans le temple de Shaolin suite au massacre de ses proches. Afin de pouvoir mener à bien ses projets de vengeance, il devra suivre l'entraînement impitoyable des moines, et venir à bout des différentes épreuves réparties dans chacune des 35 chambres du monastère…Un classique d'entre les classiques ! D'une notoriété moindre, mais largement aussi recommandable, Le dernier face à face, de Sergio Sollima, suit quant à lui la naissance en plein Far West d'une amitié improbable entre un intellectuel altruiste (Gian Maria Volonte) et un bandit sans foi ni loi (Tomas Milian). Alors que les valeurs morales des deux protagonistes s'inversent inexorablement jusqu'au point de non-retour, le film, parti sur les bases d'un western italien classique, bifurque progressivement vers la tragédie, dévoilant au passage une noirceur et une profondeur insoupçonnées. Le propre de tous les bons films de genre ? Damien Grimbert

Cinéma de quartier n°30
lundi 7 mai à 19h (La 36e chambre de Shaolin) et 21h (Le dernier face à face), à la Salle Noire.


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L’amour à la française