Quand le savoir se transmet

En mars dernier, le Centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI), situé à la Casemate (Grenoble), a lancé Echosciences. Un site Internet participatif qui permet de « casser l'isolement des acteurs du monde scientifique et culturel ». Laurent Chicoineau, directeur du CCSTI, explique l'intérêt de la démarche. Propos recueillis par Benjamin Bultel


Petit bulletin À qui s'adresse Echosciences ?
Laurent Chicoineau : Echosciences a été créé pour que les acteurs de la communauté scientifique et culturelle, mais aussi le grand public, puissent se rencontrer. Cela va des chercheurs, au sein des universités ou dans les établissements publics, comme le CNRS ou le CEA, aux retraités, en passant par les étudiants, les artistes ou même les militants. En fait, tous ceux qui ont un rapport avec la science ou l'innovation dans leur acceptation très large : les sciences dures mais aussi l'écologie, les arts, l'histoire…  Echosciences est au confluent du site d'informations et du réseau social. Il y a aussi une volonté de vulgarisation : les articles doivent être accessibles au plus grand nombre.

Et concrètement, comment se présente-t-il ?
Les gens s'inscrivent librement puis peuvent écrire des articles. Il y a aussi une petite équipe rédactionnelle, composée d'une journaliste et de moi-même. À l'heure actuelle, nous avons 165 inscrits et 55 articles publiés. Et nous avons accueilli 6000 visiteurs uniques depuis le lancement. Chaque article est par ailleurs ouvert aux commentaires, pour que le dialogue entre les membres puisse s'instaurer.

Pourquoi avoir créé ce site ?
Nous voulions casser l'isolement des acteurs du monde scientifique et culturel, créer de nouvelles formes de collaboration, d'échanges. Les universités et les labos de recherche possèdent des services de communication mais ce sont de grosses machines, qui sont dans l'institutionnel. Echosciences mise plus sur le côté participatif, l'idée que toutes les connaissances doivent être partagées. La science ne doit pas être un sanctuaire et les scientifiques ne doivent pas rester dans leur tour d'ivoire. 

Quelles évolutions pour Echosciences ?
Nous sommes en train de créer la version 2, qui mettra en avant l'aspect participatif. Nous avons deux gros chantiers, qui sont un agenda pour se tenir au courant de toutes les conférences, les rencontres qui peuvent avoir lieu dans l'agglo ; il y aura aussi un module pour le partage de ressources : d'un côté la réservation de matériel, comme le prêt d'un vidéoprojecteur à une association, de l'autre chacun pourra proposer ses compétences, comme un retraité qui vient donner une conférence dans une école par exemple. 

http://echosciences-grenoble.fr/

Retrouvez certains articles d' Echosciences sur petit-bulletin.fr/grenoble, rubrique blog


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