Punk's not dead


Parmi les duos de chanteurs en couple, on connaissait Amadou et Mariam, le combo Abba, ou encore Stone et Charden (Stone tout court maintenant). Oubliez tout et retenez Vialka ! Composé d'Éric Borros à la guitare et de Marylise Frecheville à la batterie et au chant, le groupe pratique un rock progressif à la limite du punk et ce depuis huit albums, tous autoproduits. Adepte de la culture Do It Yourself, formé par la scène et transcendé par elle, le duo sait marier rythmes nerveux et paroles engagées en français, mais aussi en anglais, en russe ou même en hongrois. Bref, un groupe international qui a joué sur les cinq continents et qui en a retenu une flopée d'influences musicales ainsi qu'une soif de liberté qui transpire dans ses textes. Remplis d'humour,  tour à tour mystérieux et scatologiques, ceux-ci flirtent, on espère à dessein, avec l'absurde (« Je vais bondir sur l'avenir en Shamallow »). Seul bémol, les airs, souvent imparables et très bien construits, alternent parfois avec des mélodies trop alambiquées qui donnent envie de se finir à la vodka bon marché, quitte à avoir mal de tête. Toujours est-il que ce groupe originaire de Thiers est à écouter et à réécouter tant sa musique bouscule les productions actuelles. Comme le disait l'ami Brice : « Les Auvergnats, quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. »

Benjamin Bultel

Vialka, samedi 9 juin à 19h, à la Bobine.


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