Dans le rétro-liseur

En attendant la rentrée et son avalanche de parutions, voici une sélection non exhaustive de livres ayant marqué l'année. Et donc, à emporter durant les vacances. Gaël Dadies


Sur la route ; le rouleau original, Jack Kerouac (Folio) : à lire d'urgence plutôt que d'aller voir la version cinématographique décevante. Le roman clé et fondateur de la Beat Generation enfin publié dans toute sa folie. 

MetaMaus, Art Spiegelman (Flammarion) : Superbe livre illustré dans lequel, vingt-cinq ans après la publication de Maus, Art Spiegelman revient sur le processus de création et l'élaboration de cette œuvre majeure, prix Pulitzer 1992.   

Mr Peanut, Adam Ross (10/18) : Malgré tout l'amour qu'il porte à sa femme Alice, David ne peut s'empêcher de rêver de la mort de celle-ci. Jusqu'au jour où Alice est retrouvée morte. Et pour de bon. D'une puissance narrative imparable et construit autour d'une enquête policière, ce roman dissèque les déchirements de couples poussés dans leurs retranchements.

Avant d'aller dormir, S. J. Watson (Sonatine) : Devenue amnésique après un accident de voiture, Christine consigne la trace de ses souvenirs et de ses journées dans son journal pour ne pas les oublier le lendemain. Jusqu'à ce qu'elle découvre sa véritable histoire. Un suspens habilement distillé dans ce thriller sur la construction de notre identité par nos souvenirs et qui  se dévore de bout en bout.    

Une femme avec personne dedans, Chloé Delaume (Seuil) : Après le suicide d'une lectrice, l'auteur revient, par une trituration du langage, sur des épisodes de sa vie. Il y est question d'amour, de souffrance, de ménage à trois mais surtout de la tentative pour remplir le vide de ce corps qu'elle occupe. Un petit traité d'apocalypse de poche.

Le système Victoria, Eric Reinhardt (Stock) : Brillant roman où, à travers la liaison passionnelle de David et Victoria, Reinhardt décrypte les rouages de l'univers libéral et du capitalisme financier. Un livre haletant aux scènes d'amour très bien écrites. L'été sera chaud !

Les Hommes qui me parlent, Ananda Devi (Gallimard) : Évocation poétique de la difficulté d'exister en tant que femme aussi bien dans la vie qu'en littérature. Premier récit autobiographique et portrait tout en finesse de cette femme qui revient sur son parcours à travers les figures masculines qui la hantent.


<< article précédent
Un été sous influence