Le lundi, c'est révolution


Tony Allen, co-inventeur du style afro dans les années 60, fut aussi le batteur de The good, the Bad and the Queen, grand groupe de rock de la fin des années 2000. Passé seul à la Maison de la musique de Meylan en 2009, pour un concert dont les âmes présentes se souviennent encore avec un large sourire et des fourmis dans les pieds rien qu'à son évocation, il revient dans le coin avec ses Black series, accompagné de toute une équipée. Et ce pour nous délivrer un style qui fusionne de la musique traditionnelle nigérienne (la patte de Tony) et du hip-hop (celle de son acolyte Amp Fiddler, tout droit venu de Detroit). Voilà pour les réjouissances sous Chapiteau, qui ne doivent pas nous faire oublier le passage de l'admirable Emel Mathlouthi sous le Kiosque deux heures avant. Cette Tunisienne militante fan de Joan Baez prête sa voix toute en émotion à des compositions trip-hop orientales, mélange d'électro et de tradition dont la portée dramatique a de quoi faire frissonner.

LG


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