Après l'an 1

Cela fait maintenant un an que les incontournables Barbarins Fourchus ont quitté le Théâtre 145 pour la Salle noire. Ils entament aujourd'hui leur deuxième saison dans leur nouvelle maison qu'ils souhaitent la plus ouverte possible. État des lieux en leur compagnie. Aurélien Martinez


La Salle noire, donc. Rue Ampère, dans les anciennes usines Cémoi. À quelques mètres du Théâtre 145 certes, mais dans une ambiance totalement différente. Ici, les nouveaux immeubles côtoient les bureaux impersonnels : ce n'est plus le cours Berriat. « On a vécu ce déménagement avec une certaine peur » nous explique Sergio Zamparo. « On est arrivés à la Salle noire après deux années de combat par rapport à notre délogement du 145 [la Mairie avait besoin des murs pour le pôle de création théâtral qu'est devenu le Tricycle – NdlR]. L'idée était de poursuivre le travail qu'on avait effectué au 145 : les rencontres avec le public, les bals populaires, le cinéma de quartier... Un travail qui avait commencé à porter ses fruits au moment où l'on partait ! » Mais La Salle noire, « ça ne veut pas forcément dire recommencer à zéro. Le fait par exemple que l'on ne soit plus dans un théâtre mais dans une salle, ça change, et en bien ». Car l'éclectisme des Barbarins se trouve décuplé dans cet espace modulable à l'extrême, qui peut passer de la forme spectacle classique à celle de piste de danse sans aucun problème – il suffit de beaucoup de bras et de logistique !

« On reste ouverts »

Ce qui change fondamentalement pour les Barbarins, maintenant, c'est leur gestion du lieu. « Au 145, on pouvait accueillir des gens... Maintenant,  on n'est plus responsables d'une programmation, on n'a plus aucune aide et subvention pour produire d'autres. Bien sûr, on reste assez ouverts aux besoins de certaines compagnies, et si l'on a la possibilité d'aider, on le fait. » Ils sont ainsi passés de sept permanents à trois, et œuvrent seulement avec des subventions aux projets – même si le Conseil général vient de faire un geste avec une ligne budgétaire pour leur fonctionnement. Une Salle noire que les Barbarins veulent « partager avec le public ». Ça tombe bien, ce dernier était au rendez-vous la saison passée – l'équipe annonce le chiffre de 4 000 entrées l'an dernier, avec plusieurs succès dont les maintenant fameux dimanches Musique (en robe) de chambre consacrés au classique. Les Barbarins abordent donc cette année avec enthousiasme. Le prochain bal est prévu pour ce dimanche 21 octobre. Avant deux concerts les 9 et 10 novembre pour la sortie de Méchant amour, leur nouvel album. « L'événement de la saison ! »


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