Comme un ouragan


Ni plus ni moins que la nouvelle Janis Joplin : ainsi est présentée par une partie de ses admirateurs (presse comprise) Izia, fille de Jacques Higelin et sœur d'Arthur H. Bon, on redescend sur terre, on laisse Janis là où elle est, et on écoute sans aucun a priori ce que fait la jeune fille. Surprise : So much trouble, son deuxième album tout en anglais paru en 2011, sans être d'une originalité débordante, est assez agréable à l'oreille (plus que le premier), alternant les titres survoltés qui ont fait sa réputation, et d'autres plus rock et presque apaisés. Une porte d'entrée respectable, mais une porte d'entrée seulement. Car Izia l'assure : le studio c'est sympa, mais le live, c'est carrément mieux (bon, on extrapole un peu, même si l'idée est là). « Je ne suis pas dans la retenue, c'est évident. Bien sûr, il est important de s'économiser aussi, c'est quelque chose que je ne savais pas au début, quand j'ai commencé à faire des concerts à 15 ans. Je donnais tout, et au bout d'une heure, j'étais fatiguée ! Alors que des moments de calme sont nécessaires pour véritablement en profiter quand ça explose. Il faut donner du relief à ses concerts, en les dosant ; sinon c'est très fatiguant pour toi et pour le public » (extrait d'une interview accordée en janvier 2012 au Petit Bulletin Saint-Étienne). Être fatigante, crispante, voire carrément fausse : voilà les reproches que l'on a souvent adréssés à Izia, qui semble en avoir conscience. Reste à savoir ce qu'il se cache véritablement derrière la posture. Encore un peu trop tôt pour oser une réponse catégorique. Aurélien Martinez

Izia, jeudi 29 novembre à 19h30, à la MC2


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Sales gosses