Anniversaire électr(on)ique pour le Summum

Après avoir été responsable de la promotion chez Polygram / Universal, puis patron du label indépendant Vadim Music, spécialisé dans la réédition d'albums rares des années 60 et 70, le Grenoblois Thierry Balzan a été nommé à 47 ans responsable du développement du Summum, à l'initiative de la directrice d'Alpexpo Catherine Calmels. Nommé en novembre dernier, il s'exprime ici sur les grandes orientations à venir de la salle grenobloise qui fête cette année ses vingt-cinq ans. Propos recueillis par Christine Sanchez


De quelle nature est votre mission au Summum ?
Thierry Balzan : Au-delà de remplir bien évidemment la salle, je suis avant tout ici pour créer de nouvelles dynamiques en posant un autre regard sur les orientations du lieu. Dans la mesure où le Summum est la seule salle de spectacle de l'agglomération de cette capacité [de 3000 places assises à 5000 en configuration debout – ndlr], il doit retrouver son statut de place forte incontournable de la scène culturelle grenobloise. Notamment en augmentant le taux de concerts de la salle, qui a le potentiel pour accueillir davantage de spectacles. Par ailleurs, il nous faut accentuer, entretenir voire recréer des partenariats forts avec l'ensemble des différents acteurs culturels locaux, avec lesquels les liens se sont parfois distendus. Car il est par exemple inconcevable que pour certains grands tourneurs ou producteurs nationaux, le Summum ne soit plus un passage obligé de leurs plans de tournée.

Quelles sont vos ambitions concernant la programmation ?
La vocation première du Summum n'est pas de produire, mais d'accueillir des spectacles. Cela ne nous empêche pas de vouloir aller toujours plus vers une sélection de spectacles qualitatifs. Et l'on ne doit pas s'nterdire, lorsque le contexte s'y prête, comme à l'occasion de notre soirée anniversaire le 21 février, d'organiser nous-mêmes certains événements.

Comment avez-vous envisagé la célébration du vingt-cinquième anniversaire du Summum ?
Le lieu a été inauguré le 2 février 1988 avec Indochine. J'y étais. Pendant tout le mois de février, on va proposer des événements très différents qui vont témoigner de la polyvalence de notre équipement, avec notamment la première mondiale du ballet Carmen le 24 février, le passage très symbolique d'Indochine le 27 février [le spectacle est d'ores et déjà complet – ndlr], et point d'orgue de ces célébrations, la Nuit Électronique du 21 février mettra à l'honneur des artistes grenoblois qui ont une véritable aura internationale, comme The Hacker, Oxia ou Miss Kittin, mais aussi Kiko ou l'excellent DJ parisien Gesaffelstein.


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