Second acte

Musique classique / Le rideau se lève sur une deuxième partie de saison très riche et enthousiasmante. Bref aperçu en quelques coups de cœur. Régis Le Ruyet


Il y a un an, le quatuor Debussy boxait sur la scène de la Rampe avec le danseur Mourad Merzouki. En 2013, on retrouve les musiciens le 24 janvier pour un programme intime et fugueur. Cherchant une manière symbolique et originale de célébrer le deux cent cinquantième anniversaire de la naissance de Mozart, il délaisse les vingt-trois quatuors du génie de Salzbourg et enregistre la version pour cordes du Requiem transcrite en 1802 par Peter Lichtenthal, un must auquel s'adjoindront des fugues de Piazzola, Beethoven et Bach. À la MC2, le pianiste et artiste associé Alexandre Tharaud continue ses propositions plus alléchantes les unes que les autres. Tout commence le 25 janvier par une Nuit du piano baroque et romantique où, en monsieur loyal, le musicien souhaite faire découvrir, à raison d'un soliste par heure, quatre jeunes confrères et consœurs. La carte blanche se poursuivra lors d'une semaine multiforme du 4 au 8 juin, des Variations Goldberg au registre des musiques du XXe jusqu'en une apothéose pop au casting de prestige. Unis depuis 1981, cela fait plus de trente ans que le quatuor Parisii, consacré par des prix internationaux, enchante le public en suivant la devise d'Alban Berg « jouer les œuvres contemporaines comme des classiques, les œuvres classiques comme des œuvres contemporaines ». La maxime est à méditer le 27 janvier à l'auditorium du Musée (en Musique) dans un programme où le quatuor convoque au côté d'Haydn et Beethoven le compositeur Régis Campo.

Version moderne

Phalange emblématique de la musique de notre siècle, l'Ensemble Orchestral Contemporain que dirige Daniel Kawka invite le 20 février à la MC2 la violoncelliste Anne Gastinel (photo) dans la pièce Mania d'Esa-Pekka Salonen, gratification au programme : la virtuose interprétera l'une des suites pour violoncelle seul de Bach. Ce mois marque également le rendez-vous annuel avec la Fabrique-Opéra, où sur la scène du Summum du 15 au 19 le chef Patrick Souillot et le metteur en scène Jean-Jacques Durand ordonneront leur version du Nabucco de Verdi. Tandis que les 20 et 21 mars, l'Orchestre du Campus de Grenoble et le Conservatoire de Grenoble renoueront l'alliance faite en 2010 sur la scène de la MC2 avec les Musiciens du Louvre Grenoble. Dans une très belle rencontre entre amateurs et professionnels, le chef Frédéric Bouaniche cédera alors les jeunes pousses de l'OCG au Maestro Marc Minkowski pour interpréter les Huit scènes de Faust de Berlioz et la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorák. Les MDLG reviendront à la MC2 les 23 et 24 mai astiquer le pont du Vaisseau fantôme, dans les versions de Wagner et du moins connu Pierre-Louis Dietsch, après avoir célébré le 2 avril la Grande Messe en Ut de Mozart qui ravit en 2010 le public salzbourgeois de la Mozartwoche.


<< article précédent
Il chante la vie, il danse la vie