Sexe, drogue et cervelle crue


Quel cinéaste plus approprié pour une séance de minuit que l'électron libre survolté et subversif Frank Henenlotter ? Figure de proue du cinéma trash 80's qui a grandi dans l'atmosphère trouble des salles miteuses de la 42e Rue, adepte des tournages-commandos, des budgets microscopiques et du mauvais goût irrévérencieux, ce fils spirituel de John Waters signe avec Elmer, le remue-méninges un film profondément ancré dans son environnement, celui de l'urbanité insalubre et sauvage du New York pré-Giuliani. Petit parasite bleuté au look ouvertement phallique, Elmer prend pour hôte Brian, jeune homme sans histoire qu'il va rendre complètement accro en lui injectant une substance hallucinogène violente à même le cerveau. Pour obtenir de nouvelles doses, Brian va en échange devoir approvisionner la créature en cervelle fraîche… Film fauché et rebelle au mauvais esprit assumé, Elmer… aborde le thème de l'addiction à la drogue sans détour, mais armé d'un humour noir décapant…

Elmer le remue-méninges, de Frank Henenlotter (1988), vendredi à minuit salle Juliet Berto


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