Les Piedon le plat

Un petit chapiteau a posé l'ancre en plein centre de Grenoble : celui de la famille Piedon, qui dévoile son spectacle "Attention Passage Piédon". Un cirque modeste, entre traditionnel et contemporain, qui propose une ambiance populaire, familiale et conviviale. Sur des airs de Caravane Palace, d'Emir Kusturica, ou même de notre doucereux Aznavour, on assiste à des numéros allant d'un champion de BMX au triple saut périlleux de Titus, le lion en peluche. Rencontre avec Anthony Piedon, petit fils d'une grande famille. Propos recueillis par Eloi Weiss


Votre cirque se tient dans un espace assez petit : est-ce l'envie de créer un rapport plus intime avec le spectateur ?
Anthony Piedon : On a tous travaillé dans des grands cirques, toute la famille. On a donc voulu retrouver un espace plus confiné pour être plus proche du public. Parce que quand on est dans un grand cirque, souvent, l'artiste est à 15 mètres du public, une barrière se fait. Il n' y a plus les sensations de partage et de proximité que l'on peut retrouver sous un petit chapiteau, le côté familiale. Avec nous, le public peut bien se rendre compte de la technique et de la difficulté de l'exercice.

Comment définiriez-vous votre style ?
On fait du cirque traditionnel, mais en essayant d'apporter quelque chose de plus actuel possible : on n'hésite d'ailleurs pas à prendre quelques petites idées ou inspirations du coté du cirque contemporain, tout en restant dans la lignée du cirque traditionnel bien sûr.

Car vous êtes issus d'une grande famille circassienne ?
On est dans le cirque depuis cinq générations, c'est à dire que mes petites sœurs et moi représentons la cinquième génération. Du côté de notre mère, c'est un peu plus compliqué : c'est la famille Loyal, nous sommes la dix-septième génération. Loyal, ceux qui ont donné leur nom, le terme générique, aux présentateurs de cirque du monde entier.

Comment envisagez-vous votre avenir ?
On fera tout pour continuer à faire tourner le cirque, aussi longtemps que possible.

Et vous, allez vous continuer ce cirque ?
Nous oui, on continue. Après nos enfants, est-ce qu'ils continueront ? Ce sera à eux de décider...


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