Un, deux, trois... swing !


Depuis cinq ans maintenant que le groupe grenoblois Miss White and the Drunken Piano existe, et fort de plus de 150 concerts, il n'a cessé de travailler un style musical très varié, sorte d'étonnante fusion entre le hip-hop, le jazz, le folk et le classique. Marieke Huysmans, chanteuse, jongle entre un univers de piano-bar, un ton swing, et une rhétorique anglophone librement inspirée de l'univers des ghettos new-yorkais. Les deux musiciens qui l'accompagnent développent une subtile alchimie – beatbox, batterie façon rock, et des partitions délirantes de saxophone de claviers ou de basses propices à l'improvisation.

Un univers immanquablement drôle, parfois décalé, qui laisse jaillir de noires paroles révélatrices, chuchotées suavement d'abord, puis à cœur ouvert, avec conviction – « I'm not a sailor, I'm not a traveller but I scream that I'm free ». Same same, leur dernier album sorti en 2012, est un savoureux mélange qui puise son inspiration dans des génies musicaux tel que Bach (Backbach), Shakespeare (Opheliaopéra) ou Wagner, rien que ça. Un groupe qui joue ainsi avec et sur les mots. Et une musique, sensible, qui se laisse porter le long d'émotions véritables et sincères, proche de sentiers menant droit à l'évasion.

Eloi Weiss

Miss White and the Drunken Piano, mardi 7 mai à 20h30, au Prunier Sauvage


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La parole est aux poètes