Femme sous influences


« Il y a des filles dont on rêve / Et celles avec qui l'on dort / Il y a des filles qu'on regrette / Et celles qui laissent des remords / Il y a des filles que l'on aime / Et celles qu'on aurait pu aimer / Puis un jour il y a la femme / Qu'on attendait ».

Nul doute que ces paroles, tirées de La Fleur aux dents, la best country song ever de Joe Dassin, ont résonné dans la tête de Pascal Nègre lorsqu'en novembre dernier il a conclu avec La Femme, de turbulents ados que l'industrie s'arrachait depuis des mois.

Turbulents et insaisissables. De son mode de fonctionnement – trois compositeurs autour desquels gravitent de fausses ingénues – à ses origines géographiques (de Marseille à Paris en passant par Biarritz), de son look – la bande arbora un temps le combo chevelure platinée/regard perçant des gamins du Village des damnés – à sa culture musicale, bouillon 80's dans lequel barbotent en bonne entente la new wave unisexe de Marie et les garçons et le rock superbement minimal du Velvet Underground, cette Femme-là ne ressemble en effet à aucune autre.

Sous-entendu des nombreuses formations qui font tourner la langue de feu Daniel Darc dans la bouche des mythes de la pop anglo-saxonne. Psycho Tropical Berlin, premier album tour à tour frivole comme un échange de smack sur une plage et fatal comme un baiser à l'arrière d'un taxi, entretient avec la manière cette singularité.

La Femme – Psycho Tropical Berlin (Barclay / Universal)


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