Vous reprendrez bien un cocktail


Expo collective / Et nous revoilà confrontés au fameux concept d'« exposition collective »  ou mélange d'œuvres au mieux malin, au pire un peu fourre-tout… De fait, rares sont celles dont le fil rouge rassemblant les différents artistes présents convainc et donne du sens au tout. Elles sont rares mais elles existent. Et si Less is more n'en fait pas partie, elle n'irrite pas pour autant, car elle ne prétend pas être autre chose que ce qu'elle est : un aperçu parcellaire de différentes recherches.

Quand on demande au responsable, Frédéric Guinot, ce qui lie les artistes, sa réponse est sans appel : « rien ». Là les portraits montages-flous et vaporeux de Mathilde Darel, ici la statue cartonnée au corps étonnamment contraint et semblant s'animer de Yassine Boussaadoun. En ce qui nous concerne, ce sont les peintures, dessins et « gant qui se déroule » de Sandra Foltz qui ont attiré notre attention. En premier lieu ses dessins noirs entortillés, paysages chaotiques saturés de motifs en même temps qu'abstraits, comblés d'être le fruit d'un trait sûr et d'une imagination visiblement libre. Puis son simple gant rouge accroché au mur et dont la laine se déroule ; en cours de désagrégation, il trône fièrement contre le mur blanc, confiant malgré sa fragilité… Une œuvre donc intrigante et semblant renfermer des mystères que l'on voudrait connaître mieux.

Laetitia Giry

Less is more, jusqu'au 29 juin à l'espace Vallès


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D’un quartier à l’autre