Kiff Cohen


Si l'on en croit la théorie selon laquelle une partie de notre destin est dictée par notre nom (toute considération du phénomène « fils de... » mise à part), reconnaissons qu'avec un prénom (Riff) et un nom (Cohen, comme Leonard) pareils, la jeune franco-israélienne Riff Cohen avait tout pour finir chanteuse et musicienne. Ce serait-elle appelée Miche Poilâne, les choses eussent été probablement assez différentes. On ne saura jamais.

Riff Cohen est donc la dernière représentante d'une scène israélienne de plus en plus vivace et de plus en plus visible par chez nous. Née à Tel Aviv, elle est parisienne de cœur depuis un bon moment – d'où le titre de son album, A Paris, chanté en Français (beaucoup) sur des textes écrits par sa mère, en hébreu (un peu) et en arabe (sur un morceau). Pour le reste, c'est un sac rempli d'influences héritées de ses multiples origines (Afrique du Nord, Sud de la France) et d'une immense culture rock que la jeune femme trimbale, quelque part entre une Camille gnaouie, Muriel Moreno (Niagara), une Natacha Atlas punk et la Claire Boucher de Grimes. C'est un fait, la même innocente folie parcourt ces filles-là. Et on kiffe Riff.

Stéphane Duchêne

Riff Cohen, le 25 juillet à 19h au Cabaret frappé


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