Sympa et symphonique

Pour la rentrée classique, le Petit Bulletin vous propose un premier tour d'horizon sélectif des grandes formations programmées dans vos salles d'octobre à décembre. Régis le Ruyet


C'est sur les berges du Rhin, le jeudi 10 octobre, qu'Emmanuel Krivine et La Chambre Philharmonique entameront la saison classique de la MC2. Un florilège lyrique pioché parmi les seize heures de la tétralogie de Richard Wagner et accordé aux voix parfaites d'Alexandra Lubchansky, de Cécile Perrin, de la mezzo Nora Gubisch et du baryton Oliver Zwarg.

Plus tard, le mercredi 6 novembre, toujours à la MC2, honneur à la musique fine et finnoise par l'Orchestre national de Lyon sous la direction d'Hannu Lintu, le futur chef de l'Orchestre de la Radio de Finlande. Il invitera le public à une immersion en terres scandinaves et baltiques à travers les musiques de Jean Sibelius, Kaija Saariaho et un Concerto pour piano de Sergueï Prokofiev parfaitement calibré au sens musical de Nikolaï Lugansky.

De retour à la MC2 mais cette fois à la tête du Philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine déclinera le jeudi 14 décembre un menu varié fait d'une viennoiserie de Strauss fils et de deux œuvres concertantes, tout d'abord une architecture de Béla Bark qui fait appel à toute la virtuosité des pupitres et le Concerto pour piano en sol que Maurice Ravel composa à la fin de sa vie à la demande de Serge Koussevitzky pour le 50e anniversaire de l'Orchestre symphonique de Boston. Une merveille d'onirisme que devrait exprimer au piano comme un deuxième soi le canadien Louis Lortie.

La note juste

Très fortement acclamé à la MC2 la saison dernière, dans sa direction au cordeau du Sacre du printemps d'Igor Stravinsky, c'est cette fois-ci à la Rampe le mardi 3 décembre que François-Xavier Roth et son ensemble les Siècles feront contraster aux pages de la célèbre Symphonie Pastorale deux créations de compositeurs oubliés : la Symphonie à 17 parties écrite en 1809 par le révolutionnaire François-Joseph Gossec et le Concerto pour violon principal œuvre II n°2 de Boulogne Saint-Georges, prodige du violon, du clavecin et mulâtre né vers 1747 à la Guadeloupe. Communément surnommé le Mozart noir, sa musique renaîtra sous l'archet aérien de l'islandaise Elfa Rún Kristinsdóttir (photo).

Le mardi 10 décembre à la MC2, Marc Minkowski confiera la direction de sa phalange des Musiciens du Louvre Grenoble à Thibault Noally : un concert récital autour de la musique d'Antonio Vivaldi mais sans les Quatre saisons. Le premier violon dirigera de son pupitre un programme de concertos pour cordes émaillé d'airs vocaux dont la contralto Delphine Gallou  fera  ressentir tous les délices.

Enfin, l'Orchestre des Campus de Grenoble sous la baguette de Frédéric Bouaniche répète ardemment depuis le 9 septembre la 40e Symphonie de Mozart en vue des concerts qu'ils donneront les 16 et 17 décembre à la salle Olivier Messian avec le Chœur des Universités.


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