Un centre d'art, késaco?


Mac, Frac ou encore Cnac sont autant d'acronymes qui définissent des lieux d'exposition pour la création contemporaine. Mais en quoi sont-ils différents ? Alors qu'un Musée d'art contemporain (comme celui de Lyon, très réputé) et un Fonds régional d'art contemporain (celui de la région Rhône-Alpes est à Villeurbanne ) ont pour vocation d'établir une collection, un Centre national d'art contemporain (comme le Magasin à Grenoble), ou tout simplement un centre d'art, a pour objectif premier d'être un lieu d'expérimentation et de production, et non un espace de conservation (il n'y a donc pas de collections).

Sous l'impulsion d'initiatives personnelles et de la loi de décentralisation de l'art de Jack Lang au début des années 1980, ces vitrines artistiques se sont multipliées. Aujourd'hui, la majorité des centres d'art sont de type associatif et peuvent être en régie directe avec la région, le département ou même la municipalité (comme c'est le cas au Vog et à l'Espace Vallès), ce qui leur permet d'être en partie subventionnés par la ville ou même l'État. Des lieux d'exposition qui ne se contentent pas de promouvoir seulement des artistes locaux, mais qui scrutent la création contemporaine en national comme à l'international à la recherche de nouveaux talents. Il ont également une visée pédagogique qui se manifeste par la documentation avec l'édition de catalogues. Ainsi, les centres d'art ont deux principales missions : soutenir les artistes, méconnus ou confirmés, dans la production et la diffusion, et accompagner le public à travers la médiation.


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