Encore une fois

Les salles de spectacle aiment la nouveauté. Mais elles ne se privent pas, parfois, de reprendre une création déjà passée dans le coin – voire même dans leurs murs. Tour d'horizon des quelques reprises immanquables de cette deuxième partie de saison. Aurélien Martinez


En février 2013, nous offrions l'une de nos unes au comédien Nicolas Lambert pour son Avenir radieux, une fission française. Un spectacle programmé alors dans trois salles de l'agglo, et que reprendra fin janvier le Diapason de Saint-Marcellin. Une création immanquable par la pertinence de son propos et l'intelligence de son concepteur, qui a effectué un véritable travail d'enquête sur le monde très secret du nucléaire. « Je m'efforce simplement d'avoir un regard de péquenot moyen » nous expliquait-il en interview. Sur scène, il campe donc les différents acteurs du dossier, du technocrate au politicien, en passant par le militant ou le citoyen lambda. Le tout en s'amusant ; car oui, Nicolas Lambert fait avant tout du théâtre. De l'excellent théâtre même.

Avenir radieux, une fission française, vendredi 24 janvier à 20h, à la salle des fêtes d'Izeron. Dans le cadre de la programmation hors les murs du Diapason

 

En novembre 2012, Jean-Claude Gallotta transposait sur grand plateau ses Chroniques chorégraphiques qu'il avait imaginées en 2008 dans le petit studio de la MC2. Le résultat donna Racheter la mort des gestes : un spectacle sobre et émouvant, qui peut être vu comme la quintessence du travail du chorégraphe, à la tête du Centre chorégraphique national de Grenoble depuis trente ans. Au vu du succès rencontré lors des premières représentations, la MC2 l'a judicieusement reprogrammé pour trois dates. Où comment s'initier à la danse (et/ou à l'univers de Jean-Claude Gallotta) avec un matériau remarquable.

Racheter la mort des gestes, du jeudi 20 au samedi 22 février, à la MC2

 

Créé en 2011 au CLC d'Eybens, qui offre des résidences de travail à des artistes du coin, le spectacle Pourvu qu'il nous arrive quelque chose de Grégory Faive connaît depuis un succès phénoménal. On a déjà écrit dessus plusieurs fois, mais on le redit : en partant des mots de Philippe Torreton (qui décrit finement les à-côtés du théâtre), Grégory Faive a élaboré un spectacle d'une grande générosité à mettre devant tous les yeux, théâtreux pur jus comme néophytes terrorisés par l'idée de rentrer dans une salle de spectacle.

Pourvu qu'il nous arrive quelque chose, le samedi 22 mars au Ciné-théâtre de la Mûre, et du mardi 13 au samedi 24 mai, à la MC2


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L’Amour est un crime parfait