Une nouvelle partition à Sainte-Marie-d'en-Bas

En avril dernier, la Ville de Grenoble lançait une grande procédure d'appels à projets pour les deux structures municipales que sont le Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas, géré depuis plus de 25 ans par Diden Berramdane, et le Petit Théâtre, camp de base du Créarc de Fernand Garnier depuis 1976. Résultat des courses : Diden s'en va, remplacé par le musicien Antonio Placer, alors que le Créarc reste dans le jeu. On fait le point avec Éliane Baracetti, adjointe à la culture. Aurélien Martinez


L'idée allait de soi : réinterroger les projets en place depuis un bail dans deux théâtres grenoblois situés près du quartier Notre-Dame. Après avoir ouvert les candidatures, la mairie a reçu six dossiers pour le Petit Théâtre et sept pour Sainte-Marie-d'en-Bas. Alors que le Créarc a bruyamment exprimé son mécontentement quant à son avenir incertain, on a paradoxalement peu entendu le fort en gueule Diden Berramdane. Qui cédera finalement sa place en septembre 2015.

« Tout s'est fort bien passé » avec lui nous assure Éliane Baracetti, adjointe à la culture à la mairie de Grenoble, évoquant le fait que le metteur en scène est en âge de bénéficier de ses droits à la retraite. « Rendons d'ailleurs hommage au travail qu'il a effectué. » OK. À la rentrée 2015 (et non 2014 comme annoncé auparavant – « il faut laisser du temps d'installation, on n'est pas dans de l'événementiel »), le nouveau maître des lieux sera le musicien Antonio Placer (« Galicien exilé en France » dixit sa bio), avec son association grenobloise Alma musique. « Antonio Placer est un artiste musicien, mais il n'a pas du tout centré son projet sur la musique stricto sensu. C'est un projet qui favorise le Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas comme un lieu de rencontre et d'échange, ce qui pour nous est important. Il a évoqué la nécessité du partage de l'outil avec les compagnies qui seront accueillies, notamment les locales. » Rendez-vous donc dans un an et demi pour en savoir plus, et comprendre comment cette aventure va s'articuler avec celle du Tricycle installée par la mairie au Théâtre 145 et au Théâtre de Poche depuis 2011. À noter que la convention sera de trois ans, et renouvelable une fois.

Du côté du théâtre amateur

Pour le Petit Théâtre, là, rien n'est vraiment décidé, si ce n'est que les locaux seront « un pôle de ressource pour la pratique du théâtre amateur en centre-ville ». Ce sera à la prochaine équipe municipale de mettre en place tout ça, dans le cadre « d'un travail commun avec le Créarc et Théâtr'Ensemble qui avaient tous deux déposé un dossier de candidature » (extrait du communiqué de presse). Affaire à suivre...


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