Burning Man


Si l'on n'a pas parlé mille fois d'H-Burns en ces pages, alors on en n'a pas parlé une fois. Moins parce que Renaud Brustlein est quasiment devenu un ami de la famille Petit Bulletin – à force – que parce que le Valentinois est devenu source de grande fierté locale. Fierté qui ne peut que croître d'album en album, qui avait déjà atteint ce qu'on pensait être des sommets à l'occasion de son album avec Chris Bailey, et qui est encore monté d'un cran avec Off the Maps. Un album avec lequel H-Burns a moins cherché à nous perdre et à se perdre, à sortir de la carte, qu'à retrouver des racines musicales.

Le groupe s'est ainsi fait larguer au-dessus de Chicago, sur le studio-labo du contremaître Steve Albini, ce moine-soldat de la production qui, on ne va pas vous resservir la fable, a façonné tout un pan du son rock des années 90 (PJ Harvey, Pixies, Nirvana…). Expérience réussie, on l'a déjà dit, mais qui vaut sans doute moins pour cette production impeccable que par la qualité du songwriting rocailleux et belliqueux, à l'os tout en touchant à une forme de sophistication, pour lequel H-Burns semble n'avoir que très peu de concurrents de ce côté-ci de l'Atlantique. Ce n'est sans doute pas un hasard si le groupe de Brustlein fut la première signature du label Vietnam : on part écouter ce groupe la fleur au fusil et on en revient exsangue. SD

H-Burns + Holy Bones, jeudi 30 janvier à 20h30, à la Source (Fontaine)



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"S’il se passe quelque chose" : drôlerie extrême