De la danse mais pas que

Mettre en avant la danse autour d'un temps fort, telle est l'ambition du Pacifique et de ses petits camarades avec l'événement Concentré de danses. On fait le point. Aurélien Martinez


Grenoble est une terre de théâtre, ça va de soi (n'importe quelle ville de l'agglo a son théâtre). Pour la danse, c'est un peu plus compliqué, même si bien sûr nous n'avons pas à nous plaindre – la MC2 et la Rampe sont par exemple deux salles qui en programment beaucoup. Mais le Pacifique (le Centre de développement chorégraphique porté par l'ancienne chorégraphe Christiane Blaise) aimerait qu'il y en ait encore plus, d'où l'idée lancée en 2012 d'un temps fort autour de la danse dans différents lieux de l'agglo.

Une ambition qui a grandi puisqu'aujourd'hui, le Concentré de danses dure une semaine, avec sept spectacles à découvrir dans six lieux (le Pacifique donc, mais aussi la Rampe d'Échirolles, l'Amphithéâtre du Pont-de-Claix, l'Espace 600 de Grenoble, l'Odyssée d'Eybens et l'Espace Paul Jargot de Crolles). Avec aussi bien de la danse ultra contemporaine que du hip-hop ou encore des formes plus proches du théâtre.

David Lynch et Pina Bausch

C'est justement de ces dernières que nous allons causer ici, parce que ce sont celles que nous avons pu découvrir avant leur passage dans l'agglo. Il y a d'abord Pardi} de la Vouivre, une compagnie qui nous avait précédemment enchantés avec son diptyque Oups / Opus. Ici, Bérengère Fournier et Samuel Faccioli délaissent le côté cartoon qui leur avait si bien réussi, et élaborent une création visuellement saisissante, sorte de voyage chorégraphique au pays de David Lynch (le début est littéralement splendide). « Une vision onirique du paradis » comme ils l'expliquent, envoûtante et déconcertante, à découvrir le mardi 4 février à la Rampe.

Autre proposition atypique, le Pleurage et scintillement de Jean-Baptiste André et Julia Christ. Un titre empli de poésie pour un spectacle sur deux êtres qui vont se confronter l'un à l'autre le temps d'une soirée. Entre danse, théâtre et cirque, les deux artistes ont conçu une aventure constamment sur le fil, en laissant aussi bien parler leur corps que leurs émotions à la manière des interprètes de Pina Bausch (une référence assumée... et un brin écrasante !).

Niveau prog, à noter aussi une pièce d'Olivia Grandville à Eybens (l'alléchante Une semaine en Avignon, samedi 8 février) ou encore une création avec des interprètes passés chez des chorégraphes aussi passionnants que Platel ou Vandekeybus – Mind a gap, le lundi 10 février au Pacifique ; et c'est paraît-il le retour de la danse intense.

Concentré de danse, du lundi 3 au lundi 10 février, dans divers lieux. Programme complet sur www.petit-bulletin.fr


<< article précédent
Sans titre, 2000