Reliques d'un autre monde


Alliances improbables de différents objets du quotidien recyclés (planche de skateboard, capsules de soda, enjoliveurs, composants électroniques, outils électroménagers…) revisités au travers du prisme de la science-fiction et de l'art précolombien et indonésien, les fantastiques sculptures composées par Didier Ra dans le cadre de son exposition Junks From Jupiter surprennent. Conçues comme des sortes de totems rétro-futuristes issus de civilisations extra-terrestres oubliées, ces dernières marquent avant tout par leur assemblage cosmopolite de références issues de différentes sphères de la pop-culture.

Si l'influence « biomécanique » du créateur d'Alien H.R. Giger est sans doute la première qui vient à l'esprit, ce sont tous les imaginaires cyberpunk, steampunk et post-apocalyptiques qui sont tour à tour convoqués dans les œuvres, à travers un habile jeu de références mêlant films d'anticipation, dessins animés japonais, jeux vidéo et comic-books. S'il décrit avant tout son processus de création comme un « pur plaisir personnel, sans message pseudo-intellectuel caché derrière chaque œuvre », Didier Ra, par ailleurs tatoueur professionnel marseillais en activité depuis une vingtaine d'années, n'en réussit pas moins à insuffler à ses sculptures un supplément d'âme qui tranche habilement avec le tout venant.

Junks From Jupiter, de Didier Ra, jusqu'au samedi 31 mai à Spacejunk


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