Itinérances


Fortement marqué par les différentes formes de contre-culture apparues et développées dans les années 50, 60 et 70 (musiques underground, films expérimentaux, graphisme DIY, cinéma bis…), Arnaud Maguet en interroge dans son travail les grands mythes fondateurs et leur place dans notre mémoire collective.

Il n'est donc guère surprenant de le retrouver à l'œuvre derrière cette exposition construite autour des thèmes du voyage, de l'errance et de la route, qui réunit des pièces conçues entre 2006 et 2013 (en solo ou en collaboration avec l'artiste Olivier Millagou), mais également créées spécialement pour l'occasion comme le dispositif d'écoute La Voix de la Route, qui rassemble un disque vinyle enregistré par son ami Fred Bigot lors d'un voyage itinérant de trois mois en voiture au cœur des États-Unis et un poster tiré d'une photo prise par l'artiste dans le désert de Californie.

Le spectre de Jack Kerouac et la mythologie des road-movies américains ne sont pour autant pas les seuls convoqués, comme en témoignent l'installation Yokohama mon amour, inspirée par les constructions sur pilotis de la ville portuaire de Yokohama au Japon, ou les photographies de méduses prises sur les côtes irlandaises d'In Elvis We trust, dans lesquelles apparaissent (ou pas) le visage d'Elvis Presley.

Damien Grimbert

Au hasard, sur la route, d'Arnaud Maguet, jusqu'au 22 juin au Centre d'art Bastille


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