Au-delà de l'effort, le sport est un moteur pour la société ainsi qu'un vecteur de création. La discipline investit le quotidien et l'art depuis des siècles, créant de nouvelles dynamiques que tente de mettre en lumière l'exposition Occuper le terrain du musée Géo-Charles, avec des photographies, des collages et des installations.
Pratiqué depuis la nuit des temps, le sport a toujours fait partie de l'existence humaine et est rapidement devenu un sujet de prédilection en art, particulièrement pour évoquer le mouvement. Entre démonstration de force et grâce du geste, la danse inspire continuellement les artistes – notamment la photographe Isabelle Waternaux qui a capté la fluidité des déplacements du danseur Laurent Cabannes, donnant à voir une image pleine de mystère et de légèreté.
Mais le sport ne se limite à sa propre sphère et pénètre d'autres univers. La piscine devient ainsi un lieu de mixité sociale à travers un collage de Philippe Favier, ou la boxe dévoile une critique virulente du monde capitaliste avec le punching-ball canevas, tout en contraste, de Dominique Torrente. Le rugby se permet même de se moquer de l'art avec un montage de Rip Hopkins (photo), et la lutte est simplement beauté à travers le noir et blanc de William Klein. Le sport devient ainsi tour à tour un art, un échange, un moment fédérateur.
Charline Corubolo
Occuper le terrain, jusqu'au samedi 26 juillet, au Musée Géo-Charles (Échirolles)