L'archi se plie


L'origami n'est pas qu'un simple loisir, cette pratique s'étant muée au fil des années en un art autonome qui investit le domaine de l'architecture. Le pli devient une possible création d'espace, d'un geste manuel ou mécanique. Tels sont les enjeux de la nouvelle exposition multiPLIcité à la Maison de l'Architecture, entre exploration du pliage et programmation numérique du design.

En partenariat avec l'École nationale supérieure d'architecture de Grenoble, des étudiants dévoilent des maquettes, des prototypes ainsi que des posters jouant des capacités de la feuille et du carton pour créer des formes géométriques épurées mais complexes. Complexes au point de reproduire un mur d'alvéoles semblables à celles d'une ruche, interrogeant ainsi le système de reproduction de la nature. Alors que de nombreux éléments de la faune apparaissent aléatoires, les modules présentés démontrent que tout schéma comporte sa trame à l'image de l'installation centrale du premier niveau qui se base sur les taches des girafes, aboutissant à une structure programmée numériquement.

Entre géométrie scientifique et forme organique, l'exposition combine numérique et naturel pour offrir un paysage d'expérimentations et des maquettes gracieuses, dans lesquelles l'espace se réinvente en harmonie.

Charline Corubolo

MultiPLIcité, jusqu'au 25 juillet, à la Maison de l'Architecture


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