Courts toujours


Ce n'est peut-être pas le plus prestigieux de France (à ce jeu-là, celui de Clermont-Ferrand gagne haut la main) ; pourtant, le Festival du film court en plein air de Grenoble est une véritable institution à la programmation solide. Un événement qui met en avant une pratique artistique largement répandue (de nombreux réalisateurs ont débuté par un court, dont certains furent primés à Grenoble – ceux de François Ozon par exemple) mais néanmoins peu mise en avant à l'année. Alors que la créativité et la pertinence du propos peuvent briller dans un format court.

The mass of men de Gabriel Gauchet, grand prix de la dernière édition, le démontrait ainsi avec brio, conjuguant qualité d'écriture, maîtrise de la direction d'acteurs et choix de mise en scène qui permettent au spectateur de vivre l'action mais aussi de la décoder et de la mettre en perspective. Tout ça en 17 minutes !

Il faudra donc se rendre à la trente-septième édition du festival, à la Cinémathèque à 20h30 ou sur la place Saint-André à 22h (un moment très agréable même si la qualité d'écoute ne vaut pas la projection en salle) pour prendre des nouvelles du cinéma contemporain – de France principalement, mais aussi de Belgique, du Royaume-Uni, du Congo, du Japon... À noter que les principaux films primés le samedi soir seront repris en plein air au parc Paul-Mistral le dimanche et au cinéma Le Club le lundi.

AM

Festival du court-métrage, à Grenoble (Isère) du 1er au 6 juillet


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