Bien frappé


Cette année encore, le festival d'été de la Ville de Grenoble a frappé très fort en termes de programmation : l'éventail est non seulement toujours aussi large, mais en plus le beau linge est de la plus belle étoffe. Question éventail, une belle tranche sera notamment donnée au maloya avec la présence de Maya Kamati et de la grande Christine Salem – cette dernière dans un exercice d'hybridation avec ses amis de Moriarty.

Pour le reste, toutes les esthétiques imaginables sont représentées ou presque : reggae (Ki-Mani Marley, fils de qui vous savez, Meta & the Cornerstones), blues sous toutes ses déclinaisons, du swing à l'électro (Stracho Temelkovski, They Call Me Rico, St.Lô), électro, elle-même en tous genres, avec une forte inclination tout de même pour ses versants pop et indie rock (As Animals, Natas Love You, As a New Revolt)...

Au-delà de ce brassage, le Cabaret frappé n'a pas son pareil pour attirer dans ses filets ces jeunes chanteuses irrésistibles qui nous font perdre tout sens commun et nous rendent plus prosélytes qu'un témoin de Jéhovah, à l'instar de l'éblouissante Joe Bel et de la ténébreuse Lou Marco, qui succèdent à Riff Cohen.

Et puis il y a surtout ce beau brelan que constituent l'as de pique Tricky, le vengeur casqué Cascadeur – dont le dernier disque est un chef-d'œuvre – et le gang de moines-soldats Frànçois & the Atlas Mountains – idem. L'occasion de se réjouir qu'en sus de la qualité du line-up, la pop française y est fort bien représentée.

Cabaret frappé, du 21 au 26 juillet, à Grenoble


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